Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L'imposture des "collectifs"

 

Sur le vif - Mercredi 22.01.20 - 14.06h

 

Je ne peux plus supporter ces mots, les "collectifs", les "coordinations", et autres nébuleuses, qui nous enfument à longueur de journées avec leur communiqués, leurs exigences, leurs menaces.

A Genève, n'importe quelle grappe improbable peut se revendiquer d'un "collectif". Souvent, un gourou, avec une docile bande de moutons et de brebis. Entre soi, sans autre légitimité que s'être agglutiné, avoir créé un groupe sur un réseau social, on se chauffe, on s'aiguise au fer rouge, on se surexcite, dans l'attente du Grand Soir.

Qui sont ces "collectifs" ? Quels sont leurs formes juridiques ? Qui porte la responsabilité légale, lors "d'actions", dans la rue, ou parfois en violation de domiciles ? Qui les finance ? Au nom de quelle légitimité viennent-ils se couvrir de ces deux mots totalement fumeux, "collectifs", "coordinations" ?

Surtout, nous les citoyennes, les citoyens de ce canton, hommes et femmes libres, détenant pour chacun d'entre nous une part indivisible du suffrage universel, en quoi devrions-nous, d'une quelconque manière, nous laisser impressionner par ces entités grégaires, qui essaient juste la loi du nombre, la détestable loi du groupe intimidant, pour faire peur ?

La République, ça n'est pas la loi du nombre. Ca n'est pas le communautarisme associatif. Ca n'est pas ce petit jeu de matamores qui cherchent à intimider les citoyens. Ils ont certes le droit de s'agglutiner, de s'exprimer, tant qu'ils veulent. Nous, nous avons celui de les ignorer, d'exiger d'eux la transparence sur leur forme associative, leurs mécanismes réels, et la connaissance exacte, précise, assumée, de ceux d'entre eux qui portent la responsabilté juridique.

Tout le reste n'est qu'enfumage. La République, ça passe par la confiance. Et par la clarté.

Et si chacun d'entre nous, avant d'aller s'embrigader dans un "collectif", assumait à titre individuel, en signant de son nom et de son prénom, en prenant soi-même le risque de sa parole, ses positions dans la Cité ? Rien de pire que de s'abriter derrière un groupe. Notre démocratie, vivante et ouverte, mérite mieux que ces nuages opaques, porteurs de lâcheté.

 

Pascal Décaillet

 

Les commentaires sont fermés.