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La mémoire courte de Mme Ocasio-Cortez

 

Sur le vif - Lundi 06.01.20 - 10.01h

 

Parce qu'elle est jeune, parce qu'elle est femme, parce qu'elle est de gauche et vomit Trump, la fougueuse Alexandra Ocasio-Cortez, Représentante du 14ème district de New York à la Chambre, fonctionne comme une véritable égérie de nos médias, en Suisse romande. Par l'âge, par le genre, par le positionnement politique, elle incarne l'anti-Trump.

Je suis le premier à considérer comme une faute politique colossale une entrée en guerre des États-Unis au Proche-Orient et au Moyen-Orient. Je l'ai dit, ici, depuis toujours.

Mais de grâce, lorsque Mme Ocasio-Cortez traite Trump de "monstre" sur ses intentions belliqueuses, on a envie de lui rafraîchir un peu la mémoire. Il existe un homme, dans les huit années avant Trump, ayant, de façon continue, sur quantité de théâtres d'opérations moins médiatiques que la splendeur de l'Orient compliqué, bombardé le monde, à longueur d'années, fait tourner le complexe militaro-industriel, essayé de nouvelles armes. Cet homme, adulé par nos médias, s'appelle Barack Obama.

Je n'ai pas le souvenir d'avoir entendu Mme Ocasio-Cortez condamner les ACTES (et non les seuls propos) de guerre de M. Obama. Car, jusqu'ici (cela peut hélas changer), Trump nous inonde surtout de MOTS, en termes de guerres possibles. Là où son prédécesseur, sobre et parfaitement présentable dans le discours, se révélait, dans les FAITS, l'un des plus grands fauteurs de guerre, dans le monde, depuis 1945.

Seulement voilà : Obama, on l'encense, Trump on l'exècre. C'est simple, binaire, manichéen. D'un côté, le Bien ; de l'autre, le Mal. C'est ainsi que la plupart de nos médias fonctionnent, créant des diables ou des icônes, au détriment de l'observation des faits : non ce que les puissants nous RACONTENT, mais ce qu'ils FONT.

A partir de là, qu'Obama soit un homme bien élevé et Trump une forme de rustre, quelle importance cela a-t-il , pour celui ou celle qui se trouve sous la bombe ?

 

Pascal Décaillet

 

 

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