Sur le vif - Dimanche 20.01.19 - 17.57h
Comment Pascal Couchepin ose-t-il déclarer au Temps que les bas salaires , en Suisse, ont été protégés par les mesures d'accompagnement à la libre circulation ?
Dans quel monde vit-il, dans quel univers mental, intellectuel, social ? Pense-t-il qu'on puisse encore, aujourd'hui, proférer sans réactions de telles énormités sur les plus précaires de nos compatriotes, sur ce qu'ils vivent depuis bientôt vingt ans ?
S'imagine-t-il qu'un tel discours, une telle arrogance ultra-libérale, courante à son époque (début des années 2000, et lancement, justement, de la libre circulation), soient encore recevables, aujourd'hui ?
Ne voit-il pas que le libéralisme a reculé en Suisse, que la notion de préférence indigène progresse à grands pas ? Que les Suisses veulent un retour de l’État, du protectionnisme, de la justice salariale ?
Comment un tel esprit politique peut-il commettre une telle erreur d'appréciation ?
Ne se frotte-t-il plus qu'à des courtisans ?
Pascal Décaillet