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Sans musique, pas d'Allemagne


 

Sur le vif - Vendredi 29.06.18 - 18.17h

 

Il y a eu un moment, au milieu des années 1770, dans le monde germanophone (les Allemagnes, mais aussi à Vienne), où, tout doucement, contre la mode ambiante, écrasante de convenance, on s'est mis à représenter des opéras dont le livret n'était plus en italien, mais en allemand.

 

Dit comme cela, ça n'a l'air de rien. Mais c'est un tournant considérable. Avec le Sturm und Drang, ce grand mouvement d'art et de pensée qui prend congé de l'Aufklärung (les Lumières) pour redécouvrir les trésors de la langue et de la culture allemandes, c'est quelque chose d'infiniment nouveau qui surgit dans l'Histoire germanique. Quelque de chose de puissant, de comparable à la traduction de la Bible en allemand par Luther, 250 ans plus tôt, en 1522.

 

Vous savez que je travaille beaucoup sur le sujet, qui m'occupe à vrai dire depuis 40 ans. J'en ai déjà dit quelques mots dans certains des 24 épisodes déjà publiés de ma Série Allemagne, en 2015, notamment mon chapitre sur les Frères Grimm : c'est postérieur, mais c'est directement dans le sillage.

 

C'est dans cet esprit, littéraire et musical, historique aussi, que je vous invite à aller voir le Roméo et Juliette de Georg Anton Benda (1722-1795), un Singspiel présenté pour la première fois à Gotha, en Thuringe, le 25 septembre 1776. Ce sera, avec l'Opéra de Chambre de Genève, les 10, 11, 13 et 14 juillet, 20.30h, à l'Alhambra.

 

L'Histoire de la musique allemande est intimement liée à l'Histoire allemande, tout court, de Bach à Hindemith, en passant bien sûr par Beethoven, Brahms, Wagner et Richard Strauss. Et tous les autres. Passionné, depuis bientôt un demi-siècle, d'Histoire allemande, je le suis autant par l'Histoire musicologique, fascinante, du monde germanique. Sans musique, comme une seconde nature, intime et aimante, présente et maternelle, pas d'Allemagne.

 

Pascal Décaillet

 


 

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