Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Tristes missiles

CE-Anne-Emery-Torracinta.jpg 

Commentaire publié dans GHI - Mercredi 14.03.18

 

Il nous reste un peu plus de quatre semaines : c’est la dernière ligne droite pour la campagne électorale du 15 avril, Grand Conseil et premier tour du Conseil d’Etat. C’est le moment où la Drôle de Guerre, celle où chacun s’observe et s’épie en silence, laisse la place aux attaques. Et même aux missiles.

 

L’enjeu est simple : comme dans un jeu de quilles, il s’agit, pour certains partis, de faire tomber un conseiller d’Etat sortant, pour prendre sa place. Sur le fond, la démarche est parfaitement légitime : c’est à cela que sert une campagne électorale.

 

Oui. Mais il y a la manière. D’un côté comme de l’autre, on a trop tiré en rafales, entendez sans précision, en direction, selon l’humeur, de M. Poggia, ou de M. Dal Busco. On a eu tort. Ce sont des hommes solides, ils ne seront pas si faciles à atteindre. D’une manière générale, les sortants, cette fois, sont mieux implantés qu’à l’automne 2013, où deux points faibles étaient clairement identifiables.

 

Et puis, il y a les coups sous la ceinture. Par exemple, l’attaque en règle contre Mme Emery-Torracinta, en lien avec les ennuis judiciaires de Tariq Ramadan. A cinq semaines de l’échéance électorale ! On ne se prononcera pas ici sur le fond. On se contentera de ne pas être dupe de toute la dimension de récupération politique, pour nuire à une magistrate qui n’est peut-être pas la première impliquée, d’une affaire qui charrie tant d’émotions, et tant de jugements sommaires. Tristes missiles.

 

Pascal Décaillet

 

Les commentaires sont fermés.