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Cyril Aellen, meilleur élu : amplement mérité !

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Commentaire publié dans GHI - Mercredi 17.01.18

 

Nous l’avons, ici même, il y a près de sept ans, repéré comme l’un des plus grands espoirs de la politique genevoise. Après avoir été, fort jeune, le dernier président du parti libéral genevois, il a traversé le désert, nous l’avons soutenu. Et puis, à la fin de la précédente législature, il a accédé au Grand Conseil. Immédiatement, il y a montré des qualités reconnues par tous, ceux de son bord comme ses adversaires : intelligence, clairvoyance, lisibilité. Sur le fond, un libéral plutôt dur. Sur la forme, un immense respect dans le dialogue, une écoute des arguments adverses, ne serait-ce que pour mieux les démonter. Bref, Cyril Aellen est le meilleur. Ce que nous affirmons, dans ces colonnes, depuis des années, ce sont maintenant ses pairs qui l’établissent : le député PLR, spécialiste notamment des Finances, est élu, par les siens, meilleur député de la législature 2013-2018, dans un classement annoncé lundi 15 janvier par la Tribune de Genève.

 

J’ai la chance de bien connaître Cyril Aellen. L’homme impressionne par son côté direct, franc et loyal, soutenu par la rectitude du regard, la clarté du verbe. Dans l’exercice de l’interview, la réponse est courte, charpentée sur l’essentiel, sans langue de bois, ni fioritures. Cela signifie que notre homme croit à la valeur intrinsèque de l’argument, parie sur l’intelligence du récepteur, sans chercher à l’entourlouper dans d’inutiles circonvolutions. A cet égard, il rappelle un autre député PLR, le philosophe Jean Romain, sans doute aussi un certain Pascal Couchepin, lui-même disciple de Mendès France. Cette mise en valeur, sobre et simple, de la démonstration, constitue un atout majeur de la méthode Aellen. Jamais la moindre attaque personnelle. Jamais d’écart. Juste la précision ciselée du propos.

 

Cyril Aellen est, profondément, un libéral. Au sens de la responsabilité individuelle. Cela m’a maintes fois amené, dans des discussions passionnantes avec lui, à l’affronter sur le rôle de l’Etat (capital à mes yeux, moindre aux siens), l’étendue de ce qui doit être régulé. Sur ce point, oui, nous divergeons. Mais quel plaisir, toujours, de confronter ses arguments aux siens, dans une recherche commune de l’intérêt public. Car cet avocat, à cet égard entrepreneur, ne saurait en aucune manière réduire la réussite humaine à l’aventure individuelle : il croit en la politique, en sa capacité de changer les choses. Nous sommes, avec lui, à des années-lumière du capitalisme de casino, avec ses boursicoteurs allumés comme des cigales par le cours de l’action. Dans le rapport de Cyril Aellen à la responsabilité individuelle, il y a toute la profondeur d’une origine rurale, on oserait presque dire « agrarienne ». Il y a, aussi, les lumières de l’héritage protestant. Bref, voilà un homme sur qui Genève peut compter. Sa première place, comme la deuxième de Jocelyne Haller et la troisième de Sophie Forster Carbonnier, est totalement méritée. Il est bon, parfois en politique, de parler aussi de ce qui se porte bien. En l’espèce, l’excellence, au service du bien commun.

 

Pascal Décaillet

 

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