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Le vote étranger n'existe pas

 

Commentaire publié dans GHI - Mercredi 28.01.15


 
A Genève, les étrangers qui résident depuis plus de huit ans dans le canton peuvent voter sur le plan communal. On peut être pour ou contre, mais c’est ainsi, c’est la loi. Dès lors, pour un canton qui compte tant de personnes étrangères sur son territoire, on imagine aisément l’aubaine que peut représenter le « vote étranger » dans une campagne électorale. Il est donc de bonne guerre que tous les partis fassent à cet électorat les yeux de Chimène, jurant à ces personnes qu’on va entreprendre toutes choses pour leur intégration. Cela s’appelle une part de marché : il est d’usage de la guetter avec appétit. La gauche municipale genevoise s’est notamment fait une spécialité d’aller appâter l’électeur étranger, depuis des années.


 
Seulement voilà, « étranger », en République, ça ne veut rien dire. Il n’y a pas d’électeur étranger. Pas plus qu’il n’y a d’électeur homme, d’électeur femme, d’électeur catholique, ou d’électeur athée. Il n’existe en République que des citoyens. Ou tour au moins, si l’étranger a le droit de vote, on dira qu’il existe un corps électoral. C’est tout. Vouloir segmenter ce corps en catégories communautaristes, c’est pécher contre l’esprit même de la République. Tout en respectant donc parfaitement le droit des étrangers à voter pour qui ils veulent, ou ne pas voter, on accueillera avec la plus grande des circonspections toute forme de discours politique visant à les draguer en particulier. C’est juste de la démagogie en période électorale. Elle a le droit d’exister. Et nous, celui de ne pas être dupe.


 
Pascal Décaillet
 
 
 

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