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Le peuple souverain face aux unanimités dictées

 

Sur le vif - Samedi 23.11.13 - 18.47h

 

Le déséquilibre avec lequel l'immense majorité des médias traitent de l'initiative de l'UDC "Contre l'immigration de masse", qui sera soumise au souverain de ce pays le 9 février 2014, est hallucinant. Parole donnée beaucoup plus aux opposants, diabolisation du texte, partisans traités de "xénophobes" (alors qu'ils ne demandent qu'une régulation des flux migratoires, laquelle n'implique nul jugement de valeur sur le "migrant").


A la RSR, toute la journée, on a épié Ueli Maurer, à l'Assemblée générale des délégués de son parti, dans l'extatique attente d'un "dérapage" de sa part, mot répété dans le journal de 12.30h et ce soir dans Forum. "Dérapage": les mêmes présentateurs eussent-ils usé de ce vocable s'il s'était agi d'une Simonetta Sommaruga ou d'un Alain Berset, deux ministres également confrontés à des dilemmes entre collégialité au sein du Conseil fédéral et allégeance à leur parti ? "Dérapage", personne n'a songé à utiliser ce mot, en 1974, lorsque le conseiller fédéral PDC Kurt Furgler s'est désolidarisé du gouvernement, pour raisons de conscience, dans l'affaire de la solution des délais.


Mais Maurer, président de la Confédération populaire et apprécié, le "service public" veut sa peau. Histoire de plaire au big boss de la SSR, l'euroturbo Roger de Weck, qui a fait de l'UDC sa bête noire, et considère comme une croisade personnelle le combat contre la bête immonde.



Dans le cas de cette initiative, pas un jour où, par petites touches ou perfides glissements, l'ensemble des acteurs de la SSR ne laissent perler leur haine de l'UDC, leur absolu rejet de cette initiative, lorsqu'ils n'en insultent pas les partisans.



Le 9 février pourtant, le résultat pourrait nous surprendre. Et le texte, passer. Parce que le peuple suisse, lorsqu'il vote, fait parfaitement la part des choses entre propagande et réalité. Il sait qu'il aura à se prononcer sur une question de régulation des flux migratoires. Qu'il ne s'est jamais agi de fermer les frontières. Que tous les pays du monde, à commencer par nos chers voisins, tentent de contrôler l'immigration. Il sait aussi, le peuple suisse, se méfier, comme de la peste, de ces ouragans d'unanimité, où l'immense majorité des chroniqueurs disent la même chose, en l'espèce pour taxer de "xénophobes" les partisans du oui, ce qui est abus de langage, dérive sémantique, procédé primaire de dénigrement de l'avis d'un citoyen avec lequel on n'est pas d'accord. Le 9 févier 2014, en toute sérénité, le peuple de ce pays tranchera. Et nous verrons bien.

 

Pascal Décaillet

 

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