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Après Conthey: et si on parlait politique ?

 

Sur le vif - Dimanche 09.09.12 - 09.31h

 

Ce qui s'est passé politiquement, à Conthey, jeudi soir, bien au-delà des questions géologiques d'Asie mineure, c'est la défaite historique, au sein même du parti, de la bande d'ultras qui, depuis plus de quatre décennies, sous couvert de canal historique, en était venue à s'imaginer que le parti lui appartenait.



Or, le monde PLR, en Valais, est beaucoup plus large que cela, et s'est largement émancipé de ce discours ayant pour fondement un appel constant aux "Lumières", à la "Raison", et (pour certains d'entre eux), un anticléricalisme primaire.


Oui, aujourd'hui, les libéraux radicaux valaisans travaillent, sur bien des sujets, avec le PDC, ne bouffent pas systématiquement du curé, n'ont d'ailleurs que faire de ces antagonismes-là, ne connaissent que très approximativement la bataille du Trient et les événements des années 1843, 1847, 1848. Pour ma part, moi qui les connais au jour le jour, je reconnais qu'ils commencent à devenir un peu lointains.



Comme au niveau national, cette famille politique-là est capable de former des majorités avec la démocratie chrétienne. Elle commence à comprendre qu'entre le socialisme et l'UDC, il existe un grand, un bel espace qui aurait largement intérêt à montrer cohérence et cohésion (tout en respectant les diversités). Cela, je l'ai dit à Orsières en 2004, à Martigny (devant le Canal historique, qui m'avait aimablement invité) en 2005, à Saint-Maurice en 2006.



En tentant, jeudi soir, vainement, de faire appel aux vieux démons anti-PDC, Pascal Couchepin a commis une erreur politique. Cela, aujourd'hui, ne marche plus. Ces partis sont appelés à travailler ensemble. Cela est valable en Valais. Mais cela l'est aussi dans d'autres cantons. Et, bien sûr, au niveau de la Confédération.



Or, en Valais, il se trouve que l'homme qui incarne ce pont possible entre PLR et démocratie chrétienne, par tout ce qu'il est, par ses valeurs, c'est Christian Varone. Pour cela, il est, pour le printemps 2013, l'homme de la situation. J'espère pour ma part que nulle turquerie ne viendra entraver sa candidature vers le scrutin final. Ensuite, le peuple valaisan, seul souverain, jugera. C'est à lui que droit appartenir le dernier mot. Il l'élira. Ou ne l'élira pas. La justice turque, toute respectable qu'elle soit, n'est pas, jusqu'à nouvel ordre, un organe de l'élection au gouvernement valaisan.

 

Pascal Décaillet

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