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Trop de pouvoirs pour un seul homme

 

Sur le vif - Mercredi 29.02.12 - 16.48h

 

Puisque personne, parmi mes confrères, ne le dira, les chapes de plomb étant à Genève ce qu'elles sont, je me lance : oui, bien sûr qu'un homme, désormais, au sein du Conseil d'Etat genevois, va tenir en ses mains, pour de longs mois, beaucoup trop de pouvoir. Et cet homme, c'est l'actuel ministre des Affaires sociales, le magistrat radical du gouvernement.

 

Il était clair, dès ce matin 05.09h, pour qui sait lire entre les lignes, que ce ministre-là allait, tout en gardant l'ensemble de ses prérogatives actuelles, assumer l'héritage de Mark Muller. Officiellement, pour quelques mois. Mais pourquoi pas pour bien davantage ? Ce qui gêne, c'est l'incroyable concentration de pouvoir, jusqu'à l'été, dans les mains d'un seul homme : la Solidarité, l'Emploi, Palexpo (où tous les pions ont soigneusement été placés), l'Aéroport, les Constructions, les Technologies de l'Information, le Plan directeur cantonal. Sans compter la tutelle, avec Charles Beer, de Madame Rochat ! C'est trop, beaucoup trop. Du jamais vu, dans l'Histoire récente de Genève.

 

Comment Pierre-François Unger a-t-il pu laisser glisser tant de prérogatives, auxquelles s'ajoutent les pouvoirs de nommer, révoquer, copiner, dans le giron d'un seul de ses cinq collègues restants ? C'est ahurissant, inexplicable. Que va faire, pendant ce temps, Madame Künzler ? Observer les castors ? Déséquilibre !

 

On sait maintenant qui va être le véritable homme fort du Conseil d'Etat. Déjà que l'homme n'a pas son pareil pour placer les siens, maîtriser les réseaux, tout contrôler. Il y aura désormais l'aimable PDC qui coupe les rubans, et le redoutable ancien secrétaire général de Guy-Olivier Segond, à qui rien n'échappe. Parce que tout son système repose sur le contrôle. Et pour l'épauler, un homme de l'ombre qui a, en plus, la haute main sur la répartition des bénéfices de la Loterie romande.

 

Trop de pouvoirs pour un seul homme. Sans parler de la quasi-totalité de la presse couchée devant lui. Le début d'une dérive.

 

Pascal Décaillet

 

 

 

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