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La faute au Diable

 

Sur le vif - Lundi 09.01.12 - 15.55h

 

Nous n'étions pas très nombreux, pendant ces quelques jours de Fêtes, à refuser d'inverser le principe de gravité entre un président de Banque nationale ayant utilisé des informations à fins privées, et un conseiller national (nécessairement le Diable, puisque honni de toute la presse suisse, ou presque) ayant contribué à rendre l'affaire publique. Que le président du PLR suisse, Fulvio Pelli, ait déclaré qu'il aurait fait la même chose, ne fut strictement relevé par personne. Comme s'il y avait des choses qu'on peut entendre, ou dire, d'autres non.

 

Au-delà de M. Hildebrand, qui tire aujourd'hui les leçons de l'affaire, c'est sur l'état de la presse suisse qu'il convient, une nouvelle fois, de s'interroger. Ces lames de fond d'unanimité. Ce refus de regarder en face certaine réalités. Et vous allez voir: dès cet après-midi, ils vont dire que le pauvre M. Hildebrand a dû jeter l'éponge sous la méchante pression. Et que tout est, une fois de plus, la faute au Diable. Désespérant.

 

Pascal Décaillet

 

 

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