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M. Merz, l’homme qui capitule seul

 

Sur le vif - Dimanche 07.02.10 - 18.30h


Les conseillers fédéraux sont-ils conseillés ? J’évoquais, il y a deux heures, le surréaliste voyage de quatre jours, en pleine tempête bancaire, de Doris Leuthard aux Jeux olympiques de Vancouver. Et voici que, dans la « NZZ am Sonntag », Hans-Rudolf Merz répète, en confirmant ses mots de mercredi, que l’échange automatique d’informations, autrement dit la mort définitive du secret bancaire, fait partie des scénarios à étudier.

Il allègue, M. Merz, qu’une telle concession de la Suisse serait une porte d’entrée aux marchés financiers européens. En soi, c’est possible. Mais, dans le contexte actuel, qui est celui d’un bras-de-fer de type guerrier, évoquer l’idée même d’une capitulation a quelque chose de proprement hallucinant.

M. Merz est-il conseillé ? Existe-t-il quelqu’un, dans son entourage, pour lui expliquer ce qu’est un métadiscours, ou simplement une rhétorique de la réception du message en temps de crise ? Ou encore la valeur contextuelle des mots ? Et puis, ce scénario capitulation, en a-t-il parlé à ses six collègues avant de le lancer dans l’opinion publique ? Fait-il cavalier seul ? Dans les temps très difficiles que nous vivons, en a-t-il le droit ?

Toutes ces questions, au fond, se ramènent à une seule :  M. Merz est-il encore l’homme de la situation ? Chaque heure qui passe, hélas, confirme que la réponse pourrait bien être non.

 

Pascal Décaillet

 

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