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Micheline Calmy-Rey et la Sainte Messe de l’humour

 

Dans l’émission « Le Grand Oral » à paraître demain soir, Micheline Calmy-Rey confirme définitivement détester le monde de l’humour et des humoristes. Elle se dit blessée par la caricature, déteste sa marionnette, ne trouve absolument pas drôle qu’on tourne en dérision les politiques, qui font tant pour la Cité. Voilà qui est dit. Voilà qui est clair.

Voilà surtout qui ne manque pas de franchise. Ni de courage. A reconnaître aussi crûment sa propre susceptibilité, on risque évidemment de s’en prendre doublement plein la poire dès les gazettes du lendemain. C’est le jeu.

Au fond, il y a trois catégories : les gens comme elle, rarissimes ; quelques autres, presque aussi rares, qui ont vraiment le coffre d’encaisser, je les tiens pour ma part pour des saints, issus de quelque limbe ; le défilé, entre ces deux extrêmes, de tous ceux qui sont blessés, mais préfèrent rire jaunes, parce que l’humoriste, un peu comme le prêtre, c’est sacré. Ils ont appris ça, dans des cours de communication, faire le dos rond. Rester souriants, cools, surtout ne pas craquer : ce serait dévastateur pour l’image.

Micheline Calmy-Rey, très simplement, reconnaît ne pas être une femme d’humour. Elle ne triche pas, ne tente pas de donner le change. Elle casse ce tabou par lequel il faudrait être en génuflexion devant l’intouchable officiant de la sacralité humoristique.

Au fond, c’est elle qui transgresse. Mais il ne faut pas le dire trop fort. Ca manquerait d’humour.

 

 

Pascal Décaillet

 

 

 

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