Annoncée ce matin 07.20h par Eric Stauffer sur Radio Cité, confirmée deux heures plus tard par la Chancellerie, la nouvelle est maintenant connue : la libérale Isabel Rochat reprend le dicastère délicat de la police, à Genève. La dénomination « Département des Institutions », qui n’a jamais rien voulu dire, disparaît. Place au « Département de la sécurité, de la police et de l’environnement ». Cherchez l’intrus.
Il faut d’abord rendre hommage à cette femme courageuse. Le défi est difficile, elle le sait, le précédent Spoerri n’est pas particulièrement encourageant. On sait aussi à quel point le titulaire de cette fonction-là, qui n’est ni Fouché ni Cambacérès, peut parfois se sentir seul, lorsque ses chers collègues, y compris de parti, le lâchent.
On donnera acte à l’Entente, tout de même, d’avoir assumé, après sa campagne hallucinante, en plein cœur de l’été, sur l’insécurité, de reprendre la charge. Toute autre décision eût été scandaleuse. On notera juste qu’un certain effort de persuasion a dû être opéré sur Madame Rochat : invitée du 7-8 de Radio Cité, le mardi 17 novembre 2009, surlendemain de l’élection, Isabel Rochat estimait que la police devait échoir à « un sortant, de droite ».
Le collège lui aura donné raison. A moitié.
Bon vent, Madame Rochat. La population vous respecte, elle sait à quel point votre tâche sera difficile. Elle espère que vos collègues, dans les moments difficiles, auront l’élégance de vous soutenir.
Pascal Décaillet