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Genève : de qui se moque l’Entente ?

 

L’insécurité. Dès la mi-août, ils n’avaient plus que ce mot à la bouche. Vous étiez en Valais, vous marchiez sur les crêtes et les moraines, vous écoutiez de temps en temps la radio : on avait l’impression que Genève n’était plus qu’un champ de ruines, livré aux gueux.

Cette campagne, cette surenchère (sur des phénomènes qu’il ne s’agit certes pas de nier), c’est eux qui l’ont voulue, orchestrée. Eux : deux partis de l’Entente, les libéraux et les radicaux. Le PDC a été plus mesuré. L’UDC et le MCG, quant à eux, pataugeaient déjà avec aisance dans ces eaux, dont le trouble leur est naturel. Ils étaient l’original, là où d’autres ont cru bon d’être la copie.

Ces deux partis, oui, ont donné de la voix. Ils ont construit leur campagne de cet automne sur ce thème. C’est leur droit. Mais alors, de grâce, aujourd’hui qu’ils ont triomphé, qu’ils assument ! Ces deux partis ont désormais trois magistrats, dont deux sortants. Qu’ils nous montrent le talent qui est le leur pour résoudre ce que, paraît-il, ni Gérard Ramseyer, ni Micheline Spoerri, ni Laurent Moutinot n’auront débloqué.

Trop facile de mener campagne sur un monothème rugissant, dont on sait à quel point il caresse l’opinion publique, et, une fois la victoire obtenue, se livrer à l’exercice de la patate chaude.

Ne pas assumer l’acte alors qu’on a galvanisé le verbe apparaîtrait, pour le moins, comme un retrait. Avec un e muet supplémentaire, on pourrait même parler de retraite. Et ce mot-là, en l’espèce, serait encore bien faible.

 

Pascal Décaillet

 

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