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Ecrire, ah là là !

Tribune de Genève - Jeudi 07.05.09

 

Ne m’en veuille pas, ami lecteur, mais désormais, toute personne qui prendra connaissance de cette chronique devra s’acquitter d’une taxe de trois francs. Je sais, c’est très cher. Et injuste pour les démunis. Je sais, tu as déjà payé ton exemplaire de la Julie, on ton café, mais c’est ainsi. Trois francs.

Oh, n’aie crainte, nul besoin de délier chaque fois ta bourse. Je concocte un amour de petite puce électronique, que nous te grefferons délicatement dans la pupille, et qui déduira biométriquement la somme. Bien sûr, les tarifs seront dégressifs : deux francs à la deuxième lecture, un franc à la troisième. A partir de la soixantième, l’accès à ma prose sera gratuit. Il faut savoir récompenser les fidèles

Surtout, ne crois pas que j’empocherai cet argent. Ecrire, ah là là,  t’imagines pas les frais : l’encre, les buvards, les gommes, les analyses de laboratoire pour les traces de sueur sur les brouillons. Et puis, les assureurs, tous ces Séraphin Lampion, comme des milans attirés par la blancheur de la palombe.

A la fin du mois, c’est tout juste s’il me reste de quoi offrir un ballon de blanc à mon ami Pascal, à Martigny. Ou à Christophe, en Entremont. Allez, va, j’te dis : trois balles, c’est encore bien sympa. Ah, j’allais oublier : c’est rétroactif depuis mars 2007. Ben oui, comme disait Mouloudji : faut vivre. Non ?

 

Pascal Décaillet

 

 

 

 

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