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Haute Route

Si douce était sa voix, et minérale son écriture, de Dranse et de limon mêlés, là voilà donc, cette œuvre, elle ne fait que commencer. J’aurais voulu être au Châble ce lundi matin, l’église de mon baptême, j’y serai en pensée. Là-bas, tout le Valais, tradition et révolution, Dieu et Diable, terroir et ciel, pays et diaspora. Quel pays ?

Auteur régional ? Vous voulez rire. L’infinité de ce cadastre-là, on en redemande. Valais, Judée, mêmes Bibles, mêmes Psaumes, poussières de désert, fragments de solitude. De la bassesse à l’Elévation, quel chemin ? La Haute Route de l’Ecriture ?

Oui, l’œuvre de Chappaz ne fait que commencer. Samedi, dans une grande librairie de Genève, nul rayon spécial, rien. Comme un hommage du vide et du silence à cette œuvre qui foisonne.

Mais la vraie vie est-elle celle des bornes de nos existences ? Sainte Ecriture ou vaine pestilence, eau de source ou boue d’alluvions, la voilà cette œuvre, à nous offerte, et pour longtemps.

Merci Kuffer, merci Jean Romain pour vos hommages. Merci Pierre-Marie, de Chamoson et de Poitiers, de m’avoir, un jour de 1976, indiqué que cet auteur-là existait. Merci à tous les profs qui le liront avec leurs élèves. Merci à lui, surtout, d’avoir porté si haut l’art d’écrire. Sur les cimes. Si universelles qu’elles en perdent leur accent.

Pascal Décaillet

 

Tribune de Genève - Lundi 19.01.09

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