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Pardonnez-moi, Yvonne



Édito Lausanne FM – Vendredi 28.03.08 – 07.50h



Il patinait, mélancoliquement, tout en bas des sondages. Il aura suffi d’une visite au cœur de la perfide Albion pour qu’il remonte en flèche. Il aura juste joué l’homme d’Etat, incarné son rôle, tout ce qu’il peinait tant à faire depuis un an. Tout ce qu’exactement, on lui demande. Et le voilà reparti. Il faut dire que lui aussi avait sa reine, sa princesse, son trésor, sa duchesse. Et qu’elle est pour beaucoup dans le retour de son succès.

Une visite d’Etat en Grande-Bretagne, c’est du visuel pur. De l’image, encore et toujours. Savoir paraître, se tenir, rester immobile, penser constamment qu’on est là, sous les objectifs, non (quelle vulgarité !) pour délivrer un message politique, mais pour entrer dans un rituel. Immuable, toujours recommencé. Il faut figurer, incarner. Le moindre faux-pas, et c’est Azincourt, Waterloo, Mers el Kebir qui, toutes sirènes hurlantes, resurgissent.

Il y a eu cette mini révérence, juste comme il fallait, de Carla devant la reine. Les Anglais aiment cela, guettaient cela, n’attendaient que cela. Et elle a fait juste, tellement juste, tellement bien élevée que même les flammes du bûcher de Jeanne, même Nelson, Wellington, en cette infime fraction de génuflexion, dans les consciences se sont évanouies.
 
Un Président qui se tient bien, en compagnie de l’une des plus belles femmes du monde. Que voulez-vous de plus ? Le Président de la République française qui s’en va rencontrer son homologue, la Reine d’Angleterre. Cette même reine qui, déjà, avait reçu Charles de Gaulle, il y a si longtemps. Mais le président Sarkozy, pardonnez-moi Yvonne, tellement mieux accompagné !

Bien sûr, un jour, il rechutera. Bien sûr, tout cela, comme dans une aurore de demi-brume, n’aura peut-être été qu’un rêve. Mais les Français, un moment, auront revu leur président présidentiel. Et ça leur aura fait tellement de bien.

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