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  • So komm, dass wir das Offene schauen !

     

    Sur le vif - Lundi 28.01.19 - 15.08h

     

    Je rumine et réfléchis, depuis quelques jours, autour de Bernhard Böschenstein (1931-2019), dont la figure me poursuit depuis ma première rencontre avec lui (octobre 1976).

     

    Et je me dis qu'au fond, ce fulgurant critique de la poésie allemande, éblouissant connaisseur de la musique aussi, a sans doute plus fait pour la transmission que toute la pédagogie théorique, dans ses cent mille traités.

     

    Justement parce que son incroyable exigence nous larguait.

     

    Nous ne captions de lui que des fragments.

     

    Et ces fragments-là, poudre disséminée, me sont aujourd'hui plus essentiels que la totalité démontrée du monde.

     

    Ainsi, ces deux vers de Friedrich Hölderlin, extraits de Brod und Wein, parus il y a trois jours, dans l'annonce de décès de la Frankfurter Allgemeine Zeitung :

     

    "So komm ! daß wir das Offene schauen,
    Daß ein Eigenes wir suchen, so weit es auch ist.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Gilets jaunes : surtout pas de leader !

     

    Sur le vif - Lundi 28.01.19 - 12.13h

     

    Non, non, et non ! Il ne faut pas de leader aux gilets jaunes. L'absence de leader, c'est justement ce qui fait leur puissance.

     

    Chez les gilets jaunes, les thèmes priment sur les personnes. On voit une masse humaine, juste reconnaissable à une couleur, qui se bat pour des idées, notamment pour un prodigieux renouveau de la démocratie française, le référendum d'initiative citoyenne.

     

    Alors, de grâce, qu'on ne vienne pas nous bassiner avec un leader ! Ni surtout avec une liste électorale pour les européennes. Que ce magnifique mouvement, surgi des entrailles de la France, demeure dans la magie et la fraternité de son anonymat. Surtout pas de chef ! Surtout pas de porte-parole, pour faire la tournée des plateaux TV du pouvoir.

     

    Non. Juste la masse humaine. Calme, respectueuse. Débarrassée des casseurs. Cela, dans la campagne de François Mitterrand, en avril-mai 1981, portait un très beau non : cela s'appelait la Force tranquille.

     

    Pascal Décaillet