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Immigration : bravo, Gerhard Pfister !

 
Sur le vif - Mardi 20.08.24 - 15.47h
 
 
Malgré le OUI du peuple et des cantons, le 9 février 2014, à l'initiative contre l'immigration de masse, la Suisse n'a rien entrepris pour mettre en oeuvre la volonté politique du souverain. Le Parlement a scandaleusement dévoyé l'esprit du texte voté, il l'a vidé de sa substance, il s'est montré indigne du peuple suisse. Plus de dix ans après le vote, en août 2024, notre pays subit, plus que jamais, une pression migratoire qu'il avait pourtant décidé, non d'arrêter, mais de réguler.
 
Mais les esprits, dans toute la Suisse, bien au-delà de la seule UDC, ne cessent d'évoluer sur la question migratoire. Au fil des années, irrésistiblement, le curseur se déplace, les langues se délient, de plus en plus de nos compatriotes, sans pour autant verser dans la moindre xénophobie, osent avouer que l'immigration constitue pour eux le problème no 1. Non en tant que telle, mais l'intensité de la pression. En clair, la masse numérique. Personne ne parle de stopper l'immigration. Mais une majorité de gens parlent de la RÉGULER : c'est si difficile à comprendre ?
 
Dernier rebondissement en date : l'homme qui veut cette régulation n'est ni UDC, ni même de l'aile conservatrice du PLR. Non, c'est Gerhard Pfister, le Président du Centre suisse ! Qu'a-t-il commis, l'infâme ? Réponse : il vient de proposer un contre-projet (ce qu'un Conseil fédéral inconscient se refuse à faire) à l'initiative UDC contre une Suisse à dix millions d'habitants. En clair, il entre en matière, et envisage un texte certes moins radical que celui de l'UDC, mais reconnaissant la pertinence de la question posée.
 
M. Pfister a mille fois raison. Homme d'instinct autant que d'intelligence, il perçoit le ras-le-bol de la population. La libre circulation est peut-être une avancée économique (et encore, ses bienfaits sont si mal répartis !), mais elle est une catastrophe sociale. Le Président du Centre a perçu le malaise, il en tire les conséquences. Il prouve ainsi, comme l'avait si bien fait son prédécesseur de l'époque Christophe Darbellay, que le statut du Président de la démocratie chrétienne suisse n'implique pas, dans son cahier des charges, la fonction de passe-murailles. On lui en sait gré : la politique exige courage, anticipation et vision.
 
L'immigration, que cela plaise ou non , est une préoccupation majeure des Suisses. La volonté du peuple et des cantons, le 9 février 2014, a été bafouée. Il faut réguler, réguler, et encore réguler. Je n'ai jamais dit "stopper". J'ai dit "réguler". Et je dirai "réguler", tant que la classe politique n'aura pas pris la mesure du problème, dans les strates profondes, à commencer par les plus défavorisées, de la population suisse.
 
 
Pascal Décaillet
 

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