Sur le vif - Vendredi 05.05.23 - 16.10h
Trois catégories de personnes n'arrivent absolument pas à comprendre que puisse exister une droite nationale, patriote, non-libérale, respectueuse des combats sociaux de la gauche, mais pas des niaiseries wokistes, une droite populaire, fraternelle, joyeuse :
1) Les libéraux eux-mêmes. Persuadés, depuis la chute du Mur, qu'il n'existe aucune alternative à leurs options libre-échangistes. Ni à leur dévotion pour le Marché. Comme d'autres se prosternent devant le Veau d'or. Aveuglés par l'éclat de ce que José-Maria de Heredia nomme "le fabuleux métal".
2) La gauche, qui depuis trente ans n'entrevoit la droite que comme libérale. Par ignorance crasse, lamentable, de la pluralité des nuances au sein de la famille des droites. Ils n'ont jamais daigné y prêter la moindre attention.
3) Certains écrivains, qui s'imaginent avoir une culture politique. Pendant qu'ils lisaient des romans, ou tentaient d'en écrire, nous dévorions des milliers de livres d'Histoire. Pas sur le Nicaragua ! Non, sur les pays qui sont nôtres, ou nous entourent : France, Allemagne, Italie, Suisse.
Oui, nous lisions Barrès ou Péguy, parfois Maurras. Nous lisions Lacouture, Mounier, Marc Sangnier. Nous lisions D'Annunzio. Nous lisions les poèmes de Pasolini. Nous lisions tous les grands auteurs allemands, autrichiens. Nous lisions Fichte, les Frères Grimm, Brecht et encore Brecht, que nous comparions avec Sophocle, examinant chaque syllabe du dialogue d'Antigone et de Créon. Mais encore, Heiner Müller, Christa Wolf, Paul Celan, Thomas Mann, Hölderlin, et tant d'autres. Et tous les auteurs de la DDR.
Nous nous passionnions pour les identités nationales. Leurs fondements philosophiques, intellectuels, linguistiques, depuis deux siècles. Nous nous immergions avec passion dans l'Histoire de la musique, celle du chant, celle des partitions, celle des instruments.
Aujourd'hui, ils nous ont face à eux. Ils ne nous pas vus venir. Ils étaient dans leur monde. Nous étions dans le nôtre. Chacun vivait sa vie.
Ils ne nous comprennent pas. Ils ne savent pas qui nous sommes. Ils tentent de nous coller des étiquettes. Ils ne connaissent ni nos origines, ni la ferveur des nos passions.
Nous ne leur parlons pas. Nous ne cherchons pas le contact. Le temps du débat, c'était hier. Voici celui du combat.
Pascal Décaillet
Commentaires
Ok pour la liste franco-allemande, mais quand même bien de citer aussi le grand Roger Scruton, voire même Jordan Peterson qui fait un gigantesque travail contre le wokisme.
Et sur un autre sujet, quoi que (on parle du "Radicalisme" ici), on apprend aujourd'hui que la police brésilienne va venir en Suisse pour identifier le prix de bijoux de luxe offerts au couple Bolsonaro, pour une valeur de 16,5 millions de Reais (environ 3 à 4 millions de francs suisses), offerts par... l'Arabie saoudite. On voit que les pratiques des pays du golf font tomber (et se relever) beaucoup de politiciens. Tout cela pour dire, qu'un certain politicien de Genève n'est de loin pas le seul à recevoir des cadeaux en tout genre d'états du Golf qui savent bien corrompre. Combien de politiciens ne se sont pas fait prendre ? Rolex par ici ou par là... Source : https://noticias.r7.com/brasilia/exclusivo-pf-envia-equipe-a-suica-para-saber-real-valor-de-joias-dadas-a-bolsonaro-05052023
Merci Monsieur Gruffat pour avoir opportunément mentionné Jordan Peterson. Figurez-vous qu'il passe ce soir à l'Arena dans la cité de Calvin. Peut-être a-t-il été attiré par notre ville du fait qu'elle soit notamment le siège du GIEC, Pour moi, le plus grand mérite de cet opposant notoire à Trudeau est qu'il démystifie le GIEC en faisant les interviews de Richard Lindzen et de Björn Lomborg. Bien entendu, pour les médias mainstream, tout cela ne relève que de la sphère complotiste, en feignant d'ignorer que le vrai débat démocratique, que ce soit sur le wokisme, la pandémie du SARS-CoV-2, ou encore les accords de Paris et l'hystérie mondiale sur le climat a lieu désormais sur Youtube, un média également touché par la censure, mais ayant fait preuve d'une certaine tolérance pour l'échange d'opinion et le partage de connaissance. Pour combien de temps encore? Ceci dit, je ne suis pas un fan absolu de cette personnalité. Je la trouve par certains égards trop emphatique même si, vous avez raison, elle contribue énormément au débat.
Monsieur Décaillet,
"Ils ne nous comprennent pas. Ils ne savent pas qui nous sommes. Ils tentent de nous coller des étiquettes. Ils ne connaissent ni nos origines, ni la ferveur des nos passions".
Quelle culture, le sens de l’histoire et des arts, la rétrospective de mène que la prospective, du début à la fin, les constantes de l’humanité, tout ce que le monde dit moderne à oublié, oubllié à jamais.