Sur le vif - Mardi 30.03.21 - 18.57h
En matière "d'aide à la presse", ma position a toujours été parfaitement claire : pas un seul centime d'argent public, pour personne ! Les journaux, les médias en général, ne doivent vivre que d'eux-mêmes, par eux-mêmes, par leur propre mérite. Ils ne doivent strictement rien recevoir de l'Etat . Cette position, comme toutes celles que je prends ici et sur mon blog, n'engage que moi, et pas les clients et partenaires pour lesquels j'assume des mandats. Eux c'est eux, moi c'est moi.
La gauche veut "aider la presse", pourquoi ? Mais enfin, vous ne voyez pas ! Pour avoir son mot à dire, pardi ! Les collectivités publiques, aussi. Les gouvernements cantonaux. Ne parlons pas des ineffables exécutifs des grandes villes, qui sont autant de bastions de gauche, où l'on se construit une clientèle, en engraissant "collectifs" et associations.
A tout cela, toute cette interdépendance malsaine, je dis NON. Entrepreneur depuis quinze ans, je n'ai jamais emprunté, jamais dû un seul centime à personne. Jamais investi dans du matériel (j'ai un studio de formation radio depuis dix ans), sans avoir, en amont, économisé les fonds pour mon entreprise. Le délire actuel, agité par la gauche, et notamment par les Verts, de "dette par investissements", va ruiner notre pays. Quand les choses vont mal, on se serre la ceinture, on réduit son train de vie, on compte les sous, on prépare patiemment ses forces pour les combats futurs.
Mais l'aide à la presse, je dis NON ! C'est un fil à la patte ! Une saloperie de dépendance par rapport à des lascars qui vous ont aidé financièrement avec de l'argent qui n'est d'ailleurs par le leur, et qui se chargeront, un jour ou l'autre, de vous rappeler ce que vous leur devez.
Eh puis, merde, j'avais voté OUI à No Billag ! Pendant la campagne, j'étais resté silencieux. Mais j'avais eu raison de voter OUI ! S'il faut absolument qu'existent des entreprises des médias (il faudrait en discuter, d'ailleurs), eh bien qu'elles s'autofinancent !
Mais la vraie question, alors que j'écris ces lignes sur un réseau social, et que vous me faites l'amitié de m'y lire, c'est : allons-nous enfin inventer la société moderne, celle où chaque citoyenne, chaque citoyen peut s'exprimer librement, en interroger un autre librement, organiser des débats librement, partager sa culture, son savoir, ses passions, ses références, ses lectures, librement. Avec d'autres hommes et d'autres femmes libres. Loin du corset consanguin des "médias". Et loin de l'arrogance corporatiste de ce métier qui, depuis 35 ans, est pourtant le mien : le journalisme.
Pascal Décaillet