Sur le vif - Samedi 29.08.20 - 15.28h
La TG fait état d'une "Coordination genevoise pour le droit de manifester".
Qui sont ces gens ?
Cette "Coordination" a-t-elle des statuts ? Sont-ils consultables, quelque part ?
A-t-elle un Président ? Un Comité ? Une Assemblée générale ? Les responsables sont-ils élus ? En fonction de quelles règles ?
A-t-elle la moindre légitimité sociale, ou existence juridique, pour être reconnue comme partenaire de dialogue par les autorités ?
Dans le cas de cette "Coordination", je ne doute pas une seconde qu'on puisse, sans tarder, produire des réponses précises aux questions ici posées. Mais au-delà de cet exemple, juste saisi au vol à la faveur de l'actualité, n'importe qui, à Genève, peut-il, au bluff, se revendiquer d'une "Coordination" ? Ou d'un "Collectif" ? Où sont les statuts de toutes ces entités, brandies à la cantonade, comme des annonces au poker ? Qui sont leurs représentants ? Qui, nommément, assume la responsabilité juridique de leurs prises de position ?
Du concret, SVP. Des statuts. Des responsables. Des noms. Des êtres humains, ayant le courage de nous regarder dans les yeux, d'assumer leurs positions, de nous dire : "Voilà. Je suis le Président, ou la Présidente, de telle association. J'ai été élu(e) tel jour, dans telle Assemblée, par tel nombre de votants, contre tel concurrent, sur la base de tel programme. Voici nos statuts, nos comptes, notre bilan d'action pour l'année écoulée, notre prochaine Assemblée aura lieu tel jour, à tel endroit, à telle heure."
A défaut de renseignements précis, nous considérerons comme un immense bluff, et une immense esbroufe intellectuelle, la plupart de ces "Collectifs" ou "Coordinations".
A Genève, nous avons des lois. Il s'agit de les respecter. Nous sommes des citoyennes et des citoyens libres. Mais aussi responsables. Chacun d'entre nous est totalement libre de s'exprimer. Mais en même temps, il doit assumer ses positions, si elles sont affichées dans l'espace public. Pas de liberté sans responsabilité ! Où est le courage, où est la droiture républicaine, si c'est pour se camoufler derrière des paravents ? Ou derrière des entités fictives.
Si, par hasard, il apparaissait au grand jour que certaines "Coordinations" ou certains "Collectifs", à Genève, ne soient que du vent, du bluff, de l’esbroufe, à l'image du Chat Botté qui nous annonce l'arrivée imminente du Marquis de Carabas, alors ceux qui ont créé, de toutes pièces, ces fictions verbales, devront en répondre, y compris juridiquement, pour avoir trompé leurs concitoyens.
Pascal Décaillet