Sur le vif - Jeudi 15.03.12 - 15.24h
Depuis l'aube de mon âge, avant même que je ne lusse Tocqueville, il me semblait avoir appris que les libéraux aimaient la concurrence. Ce goût pour la compétition, je le partage. Eh quoi, battons-nous, soyons les meilleurs, lisons Darwin, imposons-nous, dispensons tout de même quelque aumône, puisque nous ne sommes pas des brutes. Et survivons !
D'où mon étonnement en découvrant, à 14.52h, un communiqué signé des huiles les plus vinaigrées du PLR, pour pleurer comme peleurs d'oignons, toute moutarde bue et grimpant jusques au nez, face à l'immonde décision de l'ignoble Laurent Seydoux d'oser se présenter au Conseil d'Etat. « Il va nous faire de l'ombre ! ».
Peu averti dans l'observation de la chose politique, à vrai dire éternel novice, il me semblait que le principe même d'une élection était d'opposer des candidats les uns aux autres. Et que le corps électoral, au suffrage universel, un beau dimanche, tranchait.
Les Verts libéraux ayant décidé de vivre leur propre aventure, reste au PLR une solution : aller frapper, tel la cigale, à la porte de ce parti que Pierre Maudet, il y a un an encore, pour passer en Ville et plaire à une partie de la gauche, n'évoquait que botté et casqué, brunâtre, nauséabond, en route vers Nuremberg en chantant la Chevauchée de la Walkyrie. Ce parti s'appelle l'UDC. A-t-il de la mémoire ?
Pascal Décaillet