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Le pignon, la rue

 

Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Jeudi 08.04.10


Au sommet du parti libéral, d’ici quelques semaines, Michel Halpérin aura passé la main. A coup sûr, sa formation politique lui devra une fière chandelle : après les Décombres (le principal intéressé me pardonnera cette allusion à Lucien Rebatet), la Résurgence. Après la mort, la renaissance. Après la pluie, le beau temps.

Eden ? Pas si loin. Pour un parti qu’on disait revenu de l’Enfer, les résultats électoraux, toutes ces dernières années, sont loin d’être mauvais : même au Grand Conseil, même après le maelström MCG, les libéraux restent en tête. Leurs deux conseillers nationaux comptent parmi les meilleurs. Il paraît même qu’ils auraient deux conseillers d’Etat. Mais ce sont là des ragots invérifiables.

Mieux : comme tout être normalement constitué lorsque point le printemps, les libéraux fréquentent. Ils frayent. Avec les descendants de ces sauvages de Saint-Gervais qui, naguère, leur ravirent la rue tout en leur laissant l’usufruit du pignon.

Alors oui, hommage à Michel Halpérin. Peut-être l’ombrageux imperator pourrait-il, comme cadeau de départ, pousser l’audace jusqu’à faire confiance à celle, dans son parti, qui tente désespérément de montrer un intérêt pour l’exécutif de la Ville. Une femme de chœur et d’autel. Tout ce qu’il faut pour mener à bien ce que ce parti adore : une opération sacrificielle. Ah, le sang ! Le sang qui sèche ! Bonheur.

 

Pascal Décaillet

 

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