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Raison, passion

 

Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Lundi 15.02.10

 

François Longchamp a réagi avec beaucoup d’intelligence, vendredi matin sur Radio Cité, puis dans la Tribune de Genève de samedi, à sa défaite au Grand Conseil face à une résolution socialiste-Verts-MCG demandant les 120 jours d’indemnités supplémentaires pour les chômeurs. En entrant en matière pour certaines catégories (par exemple les plus de 50 ans), le ministre des Affaires sociales montre qu’il sait tirer leçons d’un mauvais passage. C’est aussi cela, la politique.

 

Il le montre, et il était temps. Malgré l’extrême qualité intellectuelle du conseiller d’Etat, de nombreux signaux de non-écoute, voire carrément d’arrogance, commençaient à poindre. Nous avons déjà parlé ici de la garde noire. A cela s’ajoute la passion maladive d’avoir toujours raison : c’est sans doute la marque des meilleurs, mais ça casse tout dialogue, ça glace l’ambiance, ça humilie le partenaire de discussion. Au final, ça n’est pas efficace.

 

Ce qui l’est encore moins, pour ceux qui soutiennent sa politique, c’est de proposer le classement vertical d’une résolution démocratiquement votée. Un député, pourtant doué, s’est aventuré sur ce terrain vendredi matin. Encore deux ou trois sorties comme celle-là, et la marge, que le quintet des partis au pouvoir s’efforce de contenir, pourrait bien submerger la page. Au risque de la rendre illisible. Ce scénario, dans les années qui viennent, n’est pas exclu.

 

Pascal Décaillet

 

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