Tribune de Genève - Lundi 31.08.09
Monsieur le Président du gouvernement vaudois, j’aimerais vous dire merci. Vous n’avez peut-être pas deux langues, mais vous avez une parole. Vous n’avez peut-être pas lu Goethe, mais vos Années d’apprentissage compteront double.
Vous incarnez, au pays de Druey et des pères fondateurs, une certaine idée du radicalisme, attachée à l’Etat, proche des gens, républicaine, ayant avec l’Argent un autre rapport que celui de la servilité. L’individu, la responsabilité, oui, mais pour mieux rejaillir sur l’intérêt de l’ensemble. Surtout, vous êtes un homme simple, sans arrogance. Et je crois que les Suisses, au plus haut niveau, auraient aimé cela.
Vous êtes Vaudois, et pourtant le Valaisan de Genève que je suis reconnaît en vous quelque chose à partager, dans l’ordre de l’aventure commune des êtres. Vaudois, vous avez, en compagnie de MM Hiler et Longchamp, jeté des ponts avec notre canton, projetant vos visions sur l’ensemble de l’arc lémanique. Constructeur, vous l’auriez aussi été à Berne.
A vous, mais aussi à Martine Brunschwig Graf qui sort de cette campagne grandie et sereine, je veux dire mon estime. Avec vos qualités humaines et politiques, l’un et l’autre, vous avez essayé. Il y avait plus de coups à prendre que de lauriers à glaner. Vous l’avez fait. Pour le reste, le destin a parlé. Mais était-ce là, vraiment, son ultime parole ?
Pascal Décaillet