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Le chômage monte, donc tout va bien

Un communiqué de presse sur les chiffres du chômage, c’est toujours un exercice de style. L’avaler, le reproduire comme tel, sans en décortiquer la sémantique, c’est benoîtement porter la parole du pouvoir.

Dernier exemple, la prose commise aujourd’hui par l’Office cantonal de l’emploi nous annonce que le taux de chômage est passé, à Genève, de 5,9% à 6,2% entre décembre et janvier. C’est une hausse importante. Ce sont les faits. Et cela devrait être le titre.

Le titre ? Lisez celui du communiqué officiel : « Hausse du chômage en janvier : Genève suit la tendance nationale ». Certes. Mais voilà diluée, par une adorable pirouette aussi gracile qu’un petit rat de l’opéra, la réalité intrinsèque de Genève.

Manipulation ? Le mot serait trop fort. Disons astuce. Laquelle tourne presque à l’ubuesque lorsqu’on nous explique, quelques lignes plus tard, que le nombre de chômeurs progresse moins à Genève qu’au niveau suisse. Juste en omettant de nous rappeler qu’en valeur absolue, le chômage genevois demeure au double de la moyenne nationale.

Pirouettes ? Cacahouètes ! Peanuts. Juste un petit apéritif avant les votations, et n’ayant – bien entendu – strictement aucun rapport avec le menu électoral de ce week-end.

 

Pascal Décaillet

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