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Modeste et Pompon

 

Sur le vif - Jeudi 03.01.13 - 11.25h

 

Démolir Ueli Maurer. L'exercice mimétique, toujours recommencé, de ce début d'année. Aujourd'hui, c'est le Temps qui s'y colle. Portrait d'un homme modeste, ironie surmultipliée autour de cette modestie (que, chez un autre, on eût trouvée géniale), démolition en bonne et due forme, parole donnée presque exclusivement à ses détracteurs. Bref, la routine.



Toujours recommencée, comme la Mer de Valéry. Juste le ressac en moins, le goût salé de l'écriture. Oui, juste au final la pâteuse impression de copié-collé, tellement conforme, de ce qu'on lit partout ailleurs. Démolir Maurer, exercice sans style, juste l'accomplissement d'une tache, aujourd'hui acheter du sel, prendre de l'essence, farter les skis, démolir Maurer, changer les draps. Encore quelques articles comme celui-ci, et le Temps pourra clamer qu'il ne sera mort que de lui-même, par lui-même, comme Paris libéré: le Temps par lui-même martyrisé.



Président, tout au plus, du Conseil fédéral, dixit le Temps de Maurer. Dans un article rédigé, au plus tard, le deuxième des 365 jours de présidence du Zurichois. Admirable prescience. Se contenter de présider les séances, sans incarner du tout la fonction de lien avec le peuple, c'est exactement ce qu'on pouvait reprocher à Eveline Widmer-Schlumpf. Sur le constat, bien réel, de ses 366 jours de présidence 2012. Mais que voulez-vous, la présidente bissextile, on l'épargne, on la cajole, on l'encense, on l'amadoue. N'était-ce pas elle, le 12 décembre 2007, qui, faisant au pays le don improvisé de sa personne, le sauvait des griffes de la Bête immonde ?



Oui, les journaux disparaîtront de leur propre conformisme. D'avoir trop choisi la duplication. Pendant ce temps, Ueli Maurer présidera. Et le 31 décembre 2013, autour de minuit, nous commencerons à porter un jugement. Excellente Année à tous.

 

Pascal Décaillet

 

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