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Merz, excellent conseiller fédéral



Édito Lausanne FM – Mardi 26.02.08 – 07.50h



L’arrogance allemande, sur le continent européen, serait-elle de retour ? Oh, il ne s’agit plus d’arrogance militaire, encore moins d’idéologie dévoyée. Tout cela, Dieu merci, est bien lointain, et l’Allemagne, aujourd’hui, est une grande démocratie, la plus importante d’Europe.

Mais justement, le poids de sa démographie, sa situation centrale dans le continent, la vitalité de son économie, et jusqu’à l’intelligence de son actuelle chancelière, tout cela fait de l’Allemagne, naturellement, le poids lourd de l’Europe. Cela lui donne aussi, dans ses prises de parole publique, une certaine responsabilité. L’Allemagne, parce qu’elle est puissante, parce qu’elle peut très vite refaire peur, ne peut pas dire n’importe quoi. Elle doit, plus que tout autre, mesurer ses propos. Exactement ce qu’a omis de faire – il ne cesse de l’omettre – l’ancien ministre fédéral des Finances, Hans Eichel.

Déclarer ouvertement la guerre à la Suisse, aller clamer que notre pays protège des criminels allemands, lui mettre une pression psychologique qu’on n’a plus revue depuis…
longtemps, il y a là quelque chose qui ne passe pas. Et qui méritait réponse.

Un homme a répondu. Avec intelligence, fermeté, clairvoyance. Il s’appelle Hans-Rudolf Merz. Il est notre ministre des Finances. Il vient, à l’interne, de remporter une victoire, certes courte, sur un sujet fiscal précisément. Déjà, il annonce la suite : une réforme de l’imposition des familles avec enfants. Il construit, pas à pas, une véritable révolution fiscale en Suisse. Il soumet ses projets au peuple, dans un système qui s’appelle « démocratie directe » et sur lequel l’Allemagne n’a aucune leçon à nous donner.

Merz a répondu donc, il fallait bien que quelqu’un le fît. Il a dit que Monsieur Eichel ne l’impressionnait pas. Il a parlé d’un cartel des pays à forte fiscalité, en Europe, justement ceux qui mettent la pression sur les pays, comme la Suisse, où le système d’impôts est un peu moins confiscatoire. Ces pays, ce sont bien sûr la France et l’Allemagne. Où personne, jamais, aucun citoyen, n’a eu l’occasion de se prononcer sur des questions fiscales.

Parler de « cartel », c’est oser contre-attaquer, avec une formule choc et parlante, au lieu de raser les murs et se sentir coupable d’être Suisse, comme à l’époque des fonds en déshérence. C’est dire que nous croyons en notre système, que nous l’avons librement choisi. Qu’il n’est certes pas figé, ce système, nous ne cessons de l’adapter, mais souverainement, et non le pistolet sur la tempe.

Paroles justes et sages. Paroles de liberté. La marque, décidément chaque jour davantage confirmée, d’un excellent conseiller fédéral.



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